Ce Master a pour objectif de former des managers pour qu’ils puissent répondre concrètement aux défis qui leur sont posés dans leur pays respectif, afin d’améliorer l’accès aux services d’eau et d’assainissement.
Pour cela, l’enseignement qui sera dispensé, leur permettra d’appréhender la problématique de la Supply Chain de l’eau dans toutes ses composantes.
Le programme proposé s’appuiera ainsi sur une pédagogie innovante alliant le savoir académique de l’EMINES et le savoir-faire des professionnels marocains du secteur de l’eau.
Le Master permettra aussi de créer une plateforme d’échanges entre les participants, afin qu’ils partagent leurs expériences, toutes aussi riches les unes que les autres.
L’enseignement comportera ainsi, de manière systématique, des études de cas concrets qui seront soumis à leur flexion et qui seront très proches des réalités auxquelles ils sont quotidiennement confrontés.
La formation est de type part time. Elle est répartie en 15 semaines présentielles à raison de deux modules toutes les dix semaines, sur une durée d'une année et demie.
Chaque module d'une semaine comprendra 18 heures de cours et 12 heures de cas, soit 450 heures de cours auxquelles il faut ajouter le temps consacré aux projets de groupe et aux projets individuels.
Selon le rapport 2017 des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau : « l'Afrique héberge 15% de la population mondiale, mais ne dispose que de 9% des ressources en eau renouvelables, réparties de manière inégale dans l'ensemble du continent.
L'écart entre la dis-ponibilité et la demande en eau se creuse rapidement, surtout dans les villes où la population urbaine devrait quasiment quadrupler d'ici 2037. En Afrique subsaharienne, sur plus d'un milliard de personnes, 319 millions n'ont toujours pas accès à des sources d'eau potable améliorées.
Pour ce qui est de l'assainissement, la situation est encore moins réjouissante puisque 695 millions de personnes ne disposent pas d'installations sanitaires de base, et que pas un seul pays subsaharien n'a atteint la cible des Objectifs du Millénaire pour le Développement concernant l'assainissement ».
Parmi les handicaps qui sont à l'origine de ce retard d'accès aux services de base en Afrique, figure en bonne place la faiblesse des capacités humaines des différents intervenants, qui sont à même de répondre aux défis posés.
La tendance dans la majorité des pays africains a consisté en effet à accorder une priorité à la réalisation des infrastructures, sans prendre les mesures nécessaires pour renforcer les capacités des ressources humaines en charge de leur exploitation.
Et ce, d'autant plus que le coût de cet accompagnement en interne est souvent dérisoire par rapport aux montants mobilisés pour les infrastructures. Nous parlons ici de renforcement des capacités des intervenants locaux qui est à différencier de l'Assistance Technique proposée par les bailleurs de fonds, dont le coût est plus élevé, car elle est souvent assurée par des cabinets-conseil étrangers, sans transfert de savoir-faire vers les bénéficiaires.
Pour apporter une pierre à l'édifice visant à améliorer les capacités des acteurs des secteurs de l'eau et de l'assainissement en Afrique, l'EMINES - School of Industrial Management, relevant de l'Université Mohammed VI Polytechnique, propose cet Executive Master in Water Management and Supply Chain destiné aux différents acteurs de la Supply Chain de l'Eau du continent.